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Cfr. co: Elamhttps://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... sation.pnghttps://it.wikipedia.org/wiki/Elam Elam è il nome convenzionale con cui si fa riferimento ad una civiltà sviluppatasi dal III al I millennio a.C. nell'area corrispondente all'attuale Iran occidentale, nelle regioni del Khuzistan e del Fars. I due centri di riferimento furono Susa, nell'estensione sud-orientale del bassopiano mesopotamico, e Anshan, identificato con il sito di Tall-i Malyan, nella piana di Marvdasht (a nord-est di Shiraz), la stessa in cui più tardi fu costruita Persepoli.
Il nome, correntemente usato negli studi sul Vicino Oriente antico, deriva dalla tradizione biblica, secondo la quale deriverebbe a sua volta da Elam (עֵילָם in ebraico), figlio maggiore di Sem e nipote di Noè, come attesterebbe Genesi, 10,22. Il dettato biblico dà dunque a intendere che Elam avrebbe generato la sua discendenza in queste terre. Presumibilmente, però, l'origine della popolazione elamita non era semitica. Gli Elamiti chiamavano la propria terra Haltamti, che corrispondeva a ELAM in lingua sumera, mentre in lingua accadica il nome era Elamû ("abitante di Susa"; al femminile Elamītu). I geografi greci la conoscevano con il nome di Susiana, dal nome del grande centro elamita e poi achemenide, Susa.
Insieme all'alluvio mesopotamico, la Susiana fu uno dei grandi centri della prima urbanizzazione: i suoi inizi sono documentati archeologicamente almeno dalla fine del IV millennio a.C. La storia dell'Elam fu condizionata dalla vicinanza con le civiltà mesopotamiche (che influenzeranno in modo significativo la religiosità elamica): l'Elam rappresenterà per millenni una fascia di mediazione e compromesso tra le tradizioni dell'altopiano iranico e quelle dell'alluvio mesopotamico. La ricostruzione della storia dell'Elam rimane piuttosto frammentaria, anche perché si basa principalmente su fonti esterne mesopotamiche.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lamLe terme Élam employé actuellement est, comme de nombreux noms géographiques du Moyen-Orient antique, présent dans le texte biblique, notamment la Genèse ou les livres de Jérémie et de Daniel. Il s'agit d'un emprunt au terme akkadien identique Elam, peut-être lui-même dérivé de l'élamite Ha(l)tamti, à moins que ce soit ce dernier qui soit emprunté à l'akkadien. Les Sumériens du IIIe millénaire anciens désignent les régions du Sud-Ouest iranien (pas seulement élamites) sous le terme NIM, « élevé », en raison de leur topographie montagneuse qui contraste avec la platitude de leur propre pays11. Quoi qu'il en soit, ces termes employés par les Mésopotamiens pour désigner une région extérieure ou bien par les rois élamites pour en présenter une vision unificatrice idéalisée ne doivent pas masquer le fait que durant toute son existence l'Élam est un ensemble hétérogène de micro-régions ayant leur propre identité et souvent une autonomie politique (voire un langage propre), conditions sans doute facilitées par le cloisonnement des vallées montagnardes. Au cours de son histoire, l'Élam a pu être unifié par des souverains puissants, notamment au IIe millénaire, mais il n'a jamais constitué un ensemble homogène politiquement et culturellement. Du reste, l'« élamicité » est difficile à déceler : il y a bien des divinités qui peuvent être caractérisée comme « élamites », mais celles-ci ont en fait un ancrage régional marqué (il y a un groupe de divinités de Suse, un autre d'Anshan, etc.) ; la langue élamite, isolat linguistique peut-être apparenté à des langues dravidiennes, est connue par des tablettes et inscriptions cunéiformes qui ne disent pas grand-chose de son emploi en tant que langue parlée et de la possible présence de dialectes régionaux.
Une question liée à cette hétérogénéité de l'espace élamite est le lien entre ses deux principaux centres aux périodes historiques, Suse et Anshan.
La première est située dans une région de plaine, la Susiane (actuel Khuzistan) qui présente des conditions écologiques similaires à la Basse Mésopotamie dont elle peut être vue comme une extension orientale. Elle a présenté tout au long de l'Antiquité des affinités culturelles fortes avec cette dernière, et sa population semble en grande partie parler la même langue que les Mésopotamiens, l'akkadien (au moins au IIe millénaire).
C'est dans cette région que l'emploi du cunéiforme est le plus attesté et que la documentation archéologique est la plus importante, ce qui n'est pas lié uniquement aux conditions de la recherche mais reflète sans doute une réalité antique : cette région est la plus urbanisée et lettrée de l'Élam. Le pays d'Anshan (en gros l'actuel Fars) est en revanche un pays montagnard peuplé en majorité de semi-nomades ne disposant pas d'établissement permanent et n'employant que très peu l'écriture, ce qui explique pourquoi il est peu documenté. Cette différence a souvent été vue comme une dualité. Pour P. Amiet, l'histoire élamite alterne ainsi entre des phases durant lesquelles l'influence mésopotamienne est forte et d'autres durant lesquelles celle des montagnards du « Haut-Pays », vu comme proprement élamite, domine. La documentation de la Susiane est un baromètre indiquant ces influences, car cette région balance entre les deux. Allant plus loin, F. Vallat ne considère pas Suse comme élamite durant la majeure partie de son histoire, car l'Élam serait centré sur le Haut-Pays d'Anshan qui serait le seul à être de culture proprement élamite tandis que Suse aurait plutôt une culture de type mésopotamien. Elle ne serait « élamite » que durant la première moitié du Ier millénaire quand la documentation en élamite y est prépondérante. D. Potts propose une vision plus modérée des choses : certes les habitants de Suse et d'Anshan seraient différents, de même que ceux des autres régions voisines comme Awan, Sherihum, Simashki et autres, mais tous sont perçus comme Élamites du point de vue mésopotamien qui semble primordial pour la définition de cette entité géographique.