Villepintehttps://it.wikipedia.org/wiki/Villepint ... t-Denis%29http://it.wikipedia.org/wiki/Villepinte ... aint-Denis)
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Situé au cœur de la plaine céréalière du pays de France, au nord-est de Paris, le territoire de la commune semble avoir été peuplé dès le néolithique. Durant l'antiquité, le lieu est habité par la tribu gauloise des Parisii, ceci jusqu'à la conquête romaine du Ier siècle av. J.‑C.. Dès le IXe siècle, Villa picta est signalée comme possession de la puissante abbaye de Saint-Denis. Elle est constituée en châtellenie, territoire sur lequel le seigneur châtelain, en l'occurrence l'abbé de Saint-Denis, possède un château et où il exerce son pouvoir de commandement, de police et de justice. En effet, une demeure fortifiée édifiée par les abbés est attestée en 1387. Elle sert alors de lieu de résidence pour les abbés, lorsqu'ils viennent sur leur domaine de Villepinte. Cependant, c'est la famille Bouteiller de Senlis qui possède la seigneurie de Villepinte de 1099 jusqu'au XIIIe siècle, avant de la revendre à l'abbaye, qui agrandit alors son domaine. À l'origine, le petit village est rattaché à la paroisse Saint-Médard de Tremblay, mais l'essor démographique du XIIIe siècle conduit à la création de la paroisse de Villepinte en 1279. L'église est alors titrée de la Vierge (Notre-Dame de l'Assomption) et la nomination du curé relève de l'abbaye de Saint-Denis.
Alors qu'au Moyen Âge, Villepinte, comme les paroisses voisines, est constituée de dizaines de petites seigneuries, un mouvement de concentration des terres conduit progressivement, du début du XIVe siècle au milieu du XVIe siècle, à la mainmise de la propriété par cinq gros bourgeois de Paris et de Saint-Denis, cependant que plusieurs dizaines de paysans ne disposent que de petites tenures. L'abbaye de Saint-Denis elle-même concède, à partir du XIVe siècle, une partie de ses terres sous forme de fiefs à des seigneurs laïcs. C'est ainsi qu'au XVIIe siècle, la famille Bignon possède le plus grand domaine de Villepinte. Par ailleurs, sur la réserve seigneuriale de l'abbaye, des paysans assurent l'exploitation des terres moyennant le paiement d'un fermage. Mais, y compris sur ces terres, un mouvement de concentration a lieu à partir du XVIe siècle et se renforce entre 1680 et 1750 : de ce fait, il se crée des dynasties de gros fermiers laboureurs, dont les Afforty sont un des prototypes à Villepinte. Certains d'entre eux peuvent même détenir plusieurs corps de ferme. À la veille de la Révolution, la paroisse offre donc une image contrastée, caractéristique du pays de France : un riche espace agricole au nord, où coexistent de gros exploitants et de petits cultivateurs, des grands propriétaires fonciers (bourgeois parisiens ou Église) et des petits propriétaires, voire des paysans sans terre, ouvriers agricoles ; un espace forestier au sud, domaine des chasses seigneuriales (Bignon et le duc d'Orléans, propriétaire du château du Raincy, y possèdent des droits de chasse). Des hordes de loups habitent les bois et, depuis le Moyen Âge, des battues sont organisées par les gardes forestiers, aidés par les villageois.